La France est l’un des pays leader en Europe dans le nombre de Fab Labs. Cette année se tiendra d’ailleurs le Congrès Mondial des Fab Labs en partenariat avec le MIT. Ces lieux de créations se multiplient à la vitesse de l’éclair, mais une question se pose chez les créateurs : comment gérer la propriété intellectuelle ? Toutes les réponses dans cet article !
Un Fablab est un lieu ouvert à tous qui donne accès à toutes sortes de matériels, de logiciels, d’outils et des machines-outils pilotées par ordinateur, pour concevoir et réaliser des objets. Les fab labs sont disséminés à travers le monde et accueillent des entrepreneurs, des designers, des artistes … des personnes qui veulent créer tout simplement. Au-delà de l’espace de création, les fab labs sont également un lieu de rencontre ! Les créateurs qui se rendent dans des fab labs pourront bénéficier d’une assistance opérationnelle, d’éducation, technique, financière et logistique. Les fab labs sont soumis à une charte mise en place par le Massachusetts Institute of Technology (MIT).
Les fab labs permettent donc de tester, créer des prototypes et ainsi mettre en pratique une idée sans pour autant dépenser 50 000€ dans une machine sophistiquée.
Il existe plusieurs façons d’utiliser les fab labs en France :
Le principe même du fab lab c’est le partage, l’échange et l’open source. Donc techniquement, les créateurs sont censés laisser leurs documentations libres d’accès. Cela ne veut pas dire que chacun a le droit de prendre n’importe quelle création sans être inquiété ! Le droit d’auteur et la propriété intellectuelle existent même dans les fab labs. Notez que lors des journées ou heures « open lab », la mise en commun des documents est obligatoire.
Un designer qui utilise les machines d’un tiers dans un espace collectif (le fab lab) peut, à juste titre, se poser des questions concernant le droit d’auteur. Dans un article publié sur le Journal du Net, Anne-Katel MARTINEAU, Avocate au Barreau de Paris, donne quelques règles pour protéger son droit d’auteur :
Avant de vous lancer, veillez à bien valider avec les responsables du Fab Lab les droits antérieurs sur l’objet conçu ainsi que son utilisation (privée ou commerciale). Pour se protéger, le créateur peut tout à fait privatiser l’espace de prototypage, la machine ou le poste dont il a besoin afin de concevoir son objet.
Le bilan ? Difficile de garantir une protection optimale dans des lieux d’innovation de type open lab. La mise à disposition des documents nécessaires à la création d’un objet l’expose malheureusement à la reproduction par un tiers. Soyez donc vigilant avant d’entreprendre une création au sein d’un fab lab et faites-vous conseiller par des professionnels si besoin. Peut-être que le cadre de la propriété intellectuelle sera mieux défini après le Congrès Mondial des Fab Labs…
Photo by Ines Álvarez Fdez on Unsplash